L’ÉCHO DU SILENCE
Ou comment communiquer sans rien dire
Le silence « parle » souvent bien plus que la parole !
Définition : Le silence est, dans son sens originel, l’état de la personne qui s’abstient de parler. C’est également l’absence de bruit, de sons indésirables.
Par extension, le silence désigne aussi l’absence de l’expression écrite. Le bruit s’associe au désordre et à l’agitation, le silence, au calme et à la tranquillité.
Il y a mille manières: poser des questions, décoder une situation, donner un exemple, exposer une théorie,…cela rassure.
En coaching ou lors d’un entretien, le silence est un élément clé, un outil indispensable pas toujours aisé. Pour certains, le silence est pesant et donc il faut l’interrompre, le « couper », occuper le vide, nourrir son impatience ! Il y a mille manières: poser des questions, décoder une situation, donner un exemple, exposer une théorie,…cela rassure.
L’erreur est d’imaginer que le silence n’est pas rentable, que le client n’est pas là pour ça, qu’il faut occuper l’espace.
Dans notre monde, notre quotidien, le silence est rare, il y a toujours un bruit de fond : le ventilateur de l’ordinateur, les collègues qui parlent au téléphone, les voitures qui passent. Avez-vous déjà fait l’expérience d’être au sommet d’une montagne avec la neige qui étouffe les bruits ? C’est surprenant…comme s’il manquait quelque chose et en même temps c’est magique !
Cette notion de silence en coaching, dans un entretien, est le silence qui en dit bien plus que les mots, on ne parle pas d’un silence de cathédrale : lourd et absolu!
Il s’agit de repérer le bon moment : se taire, ne pas interrompre, laisser des temps de silence pour permettre au client de s’écouter penser, de réfléchir , de “ressentir” et de s’entendre parler.
Le bon silence se repère, il est approprié lorsque l’interlocuteur peut l’utiliser.
Le silence, le temps de réponse est également différent pour une personne introvertie ( qui pense, analyse avant de parler) ou extravertie ( qui souvent pense à haute voix).
Le silence est associé à une présence bienveillante, qui évoque l’absence de jugement et aussi la forte croyance de la capacité du client à en faire quelque chose, cela n’empêche pas de poser une question. Il est souvent utile après une question, une reformulation, un feedback, une association ou hypothèse du coach.
Lorsque le silence provoque un malaise chez le coach, le déstabilise, que la relation n’est pas fluide…il est intéressant d’en parler avec son superviseur
L’art de provoquer et gérer le silence ?
- Ecouter le silence en « parlant » avec le regard, l’attitude, la synchronisation physique.
- Rester minimaliste pour relancer le silence : un ou 2 mots ou rebondir sur le dernier mot
- Reformuler, synthétiser pour interrompre les répétitions, le contexte inutile : demander la permission, utiliser l’humour, les métaphores, les questions décalées , oser donner votre ressenti
- Utiliser des questions ouvertes pour favoriser la réflexion et provoquer le silence.
- Vérifier que le silence est fluide, au même titre que la discussion
- Ne pas interrompre le silence du client en faisant le silence en soi
- Ne pas répondre à tout tel le sachant ou le sauveur : laisser cheminer
- Interroger le client et s’interroger sur le ressenti, l’émotion lié à ce silence
Lorsque le silence provoque un malaise chez le coach, le déstabilise, que la relation n’est pas fluide…il est intéressant d’en parler avec son superviseur
«Souvenez-vous que la nature nous a donné deux oreilles et une seule langue, pour nous apprendre qu’il faut plus écouter que parler.» Zénon d’Élée (Philosophe grec)
« Le silence suppose beaucoup de complicité. » Pierre Filion
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